Depuis toujours, ils ne cessent de geindre,
chous dans leurs larmes, sous un ciel qu'ils ne pouvaient atteindre.
Assez
de toutes ces mdiocres considrations sur l'au-del,
De ces vains gmissements nourris d'horreur et de relents de trpas.
Car de trpas
proprement parler, il n'y en a pas,
Mais juste l'absurde raison d'une nation de fous rests pantois.
La mort, comme la
satisfaction, ni n'est, ni ne sera.
Cette notion, projete abusivement sur l'apparence dans sa dualit avec le vivant,
N'est
qu'interprtassions partiellement libre sur fond de matire, de vide et de leur agglomrat
N'inscrivant son trac que dans le temps o ce
dernier aura vite fait de l'effacer.
Oh, combien ignorants
Et happs par le temps
Sont les millnaires abuss,
Tous
grotesquement gars
Parmi les rideaux de larmes
Qu'ils ont de partout tendu en un cri d'alarme.
Il n'y a pas de vie mais qu'un
vrombissement incessant,
Une agitation se dissipant aux alentours d'un picentre vulgaire,
Une explosion de matire encercle de ses
chos rsonnants,
Transfrant vibrations inutiles et autres mouvements stellaires
Sur lesquelles l'homme est venu se greffer et se
constituer
En s'abreuvant du mme mouvement originel.
Pas d'existence particulire pour cet tre si vulgairement compos,
Juste
empoisonn par ses donations de sens morales sempiternelles.
Il ne peut rien tre d'autre que cette totalit.
Pas de place ici ou
ailleurs pour une quelconque divinit
Ou mme une vie telle que celle que nous nous sommes arrogs.
Nous ne sommes ici que pour encore
et encore perptrer
Ce sinistre mouvement qui toujours agite
Nos petites prsences qu'il annule ou rgurgite.